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Le samedi 5 février 2022, un gendarme, qui n’était pas en fonction ce soir-là, était victime d’un coup de couteau à la gorge à la sortie de La Raffinerie, à Mâcon. Son agresseur présumé est jugé jusqu’à vendredi.
En une fraction de seconde, le coup est parti et personne, témoins et victime, ne l’a vu venir. C’était le 5 février 2022, peu après 1 h, sur le parking de La Raffinerie, un bar situé chemin de la Croix-Saccard à Mâcon. Un homme venait d’être touché, à la gorge, par un coup de couteau. Les premiers soins, visant notamment à effectuer un point de compression, étaient prodigués par un collègue gendarme de l’escadron mobile de Charnay-lès-Mâcon et une infirmière présente sur place. Immédiatement pris en charge par les pompiers, l’individu était opéré dans la foulée alors que sa veine jugulaire et son artère thyroïdienne avaient été sectionnées.
Le suspect se rend le lendemain.
À l ’arrivée de la police, Alexis Servignat, principal suspect (27 ans aujourd’hui), avait déjà pris la fuite. Il se rendait au commissariat de Mâcon, le lendemain vers 17 heures. Il est par ailleurs soupçonné d’avoir, un peu plus tard dans la nuit, mordu férocement, au niveau de l’œil, un autre individu. Concernant le coup de couteau, l’enquête de police mettait à l’évidence une embrouille entre le groupe de l’agresseur présumé et celui des gendarmes. Sur l’origine du conflit, chacun est semblet-il d’accord pour affirmer qu’elle est futile : un regard jugé trop sombre ou une petite bousculade, au moment de regagner les véhicules garés à proximité.
Il a toujours contesté l’envie de tuer.
Un peu plus de deux ans après les faits, Alexis Servignat est incarcéré pour tentative de meurtre et sera jugé de mardi à vendredi par la cour d’assises de la Saône-et-Loire. Au cours de l’instruction, il a admis être l’auteur du coup de couteau, indiquant d’abord avoir été poussé dans le dos et ainsi involontairement touché la gorge de son opposant alors qu’il avait sorti sa lame. Puis, dans une seconde version, il affirmait s’être approché trop près du gendarme jusqu’à ce que l’arme s’enfonce dans sa gorge. Il a toujours contesté la volonté de tuer.
Durant le procès, Alexis Servignat sera accompagné de Maître Pierre Delarras, avocat à Mâcon.
La partie civile sera quant à elle encadrée par Maître Louis Cailliez, avocat au barreau de Paris.
Source : Le Journal de Saône-et-Loire, mardi 21 mai 2024 (Richard Montavon)